IMG_2914-001.JPG
 

Geboren in Strassburg
Kindheit in Marokko, Elsass und Pruntrut

  • Nach der Matur, Besuch der Schule für Gestaltung in Bern

  • 1972 Master of Arts in Art Education FH Bern

  • 1973 bis 1983 Mitbegründung und Leitung
    der Thuner Malschule

  • 1980 bis 2002 Lehrerin am Seminar Marzili in Bern

  • 1987 bis 2000 Mitarbeit im museumspädagogischen
    Dienst des Kunstmuseums Bern und Thun

  • 2001 bis 2005 Dozentin am Institut für Lehrerinnen –
    und Lehrerbildung des Kt. Bern

  • 2005 bis 2009 Dozentin an der Pädagogischen
    Hochschule Bern

Seit 2009 freischaffende Künstlerin

Née à Strasbourg
Enfance au Maroc, en Alsace et à Porrentruy

  • 1968 Maturité au lycée de Porrentruy

  • 1972 Master of Arts in Art Education FH Bern

  • 1973-1983 Cofondatrice et codirectrice
    de la „Thuner Malschule »

  • 1980 à 2002 Professeur à l’école Normale de Berne

  • 1987 à 2000 collaboratrice au service pédagogique
    des musées de Berne et de Thoune

  • 2001 à 2005 Professeur à l’institut
    de formation des enseignants

  • 2005 à 2009 Professeur à l’institut
    pédagogique de Berne

Depuis 2009 artiste – peintre indépendante

 


Artikel / Articles



Mai 2015
 

Auf die Dauer empfinde ich eine systematische Verarbeitung von Kunstaussagen als Last und Fessel. Die für eine bestimmte Zeitdauer entstehenden Reihen, Folgen und Variationen ermüden. Der Impuls ist einmal vorbei und die Suche und das Warten auf eine neue Begegnung beginnt: Sich öffnen, unsystematisch und experimentierfreudig mit einem Thema oder Problem zu beschäftigen, ist unabdingbar.
Durch das freie Experimentieren gelange ich zu neuen Ansätzen, es ist wie das Schaffen einer neuen Welt, ein magischer Moment. Durch das Experimentieren entsteht eine Bildsprache. Doch ist die Bildsprache jedes Mal neu? Immer wieder tauchen Elemente auf, die zu meiner Bildsprache gehören, aber vielleicht anders umgesetzt sind.

Die genaue Bildgestaltung entwickelt sich erst gegen Schluss eines langen Prozesses. Veränderungen durch Überlagerungen oder Entfernungen sind dann die ultimativen Eingriffe um das Bild zu beenden. Das „nicht zu viel“ oder das „ nicht zu wenig“ sind die schwierigsten Entscheidungen im Gestaltungsprozess. Meine Bilder sind Suchbilder, den Kodex herauszufinden ist ein Bestandteil der bildlichen Umsetzung.

Farben wie Formen sind Energien, die sich gegenseitig steigern oder auch dämpfen und neutralisieren können. Es ist ein Ringen, ein innerer Kampf, Gefühle bildlich umzusetzen und zu formulieren. Meine Botschaften drehen sich um grundsätzliche Fragen: um hinterlassene Spuren der Menschheitsgeschichte, um den Überlebenskampf von allen Lebewesen und deren Strategien, um das Bedürfnis nach Regeln. Neue Herausforderungen sind auch die Räumlichkeiten. Bilder in Szene zu setzen und ihnen damit eine zusätzliche Funktion zu geben, sind Bestandteile und ein Ergebnis einer Ausstellung.

A la longue...
Texte rédigé en 2015

A la longue la transformation systématique de témoignages artistiques me pèse et devient une condition restrictive. 

La succession, la série, les variations expressives qui naissent pendant une certaine période me fatiguent jusqu’à la lassitude. L’impulsion s’épuise et donc la recherche et l’attente d’une nouvelle rencontre commence: il est indispensable de se confronter avec un sujet ouvertement, sans méthode restrictive et être disponible à l’expérimentation.

A travers une nouvelle expérimentation j’aboutis à des approches inusitées, c’est comme la création d’un monde inconnu, un moment magique. A travers une recherche expérimentale naît un  langage expressif surprenant. Mais le langage significatif, est-il chaque fois insolite? Non, par la répétition des gestes surgissent et se proposent des éléments qui font partie de mon discours expressif. Cependant ils seront peut-être appliqués différemment.

La transformation définitive en tableau ne se réalise que vers la fin d’un vaste procès. Des changements se produisent continuellement par superpositions et éliminations, celles-ci  amèneront le produit artistique vers son état définitif. Les „pas trop“  et les „pas trop peu“ sont les décisions les plus difficiles à prendre lors du procès créatif. Mes tableaux sont des tableaux-recherche, découvrir et suivre le fil rouge est un composant de l’exécution de l’oeuvre définitive.

Les couleurs et les formes sont des énergies, qui s’incitent et s’encouragent réciproquement, mais qui peuvent toutefois aussi se neutraliser, s’amortir ou s’estomper. Transformer et formuler en images des sentiments c’est le résultat d’une lutte, d’une bataille intérieur. Avec mes messages je me focalise sur des questions fondamentales: faire réapparaître des vestiges de l’histoire de l’humanité, participer à la lutte pour la survie de tous les êtres vivants et comprendre leurs stratégies, expliquer et illustrer le besoin d’avoir des règles.

Les localités, les galeries représentent un ultérieur défi. Mettre en scène les tableaux et leur conférer ainsi une nouvelle fonction définit, caractérise le résultat définitif d’une exposition.


SELBSTDARSTELLUNG BERNISCHER KÜNSTLER
Berner Zeitung 1981

 

Eigentlich stehe ich beim Versuch, meine Einstellung zur künstlerischen Entfaltung hier darzustellen, bereits im Widerspruch zu meiner grundlegenden Art, welche einer Intellektualisierung der Kunst eher ablehnend gegenüber steht. Ich spreche nicht gerne von Kunst. Ich bevorzuge die Empfindung zur Kunst, und es gibt wohl tieferes Finden der eigenen Identität als im Augenblick der Tätigkeit, wo sogar das Bewusstsein, dass man malt, zeitweise verschwindet. Es gibt wundersame Momente, wo die Zeit und die Umgebung nicht mehr existieren und wo ein unbewusster Traum beginnt. Diese Momente können bloss herbeigewünscht, naturgemäss jedoch nicht erzwungen werden.
Das Bedürfnis zum Malen erscheint irgendwann, irgendwo, und wenn man die äussere Möglichkeit zum Schaffen hat, fängt damit die Kreativität an. Manchmal drängt sich in einer solchen Zeit ein starkes Erlebnis zur Natur auf, manchmal beginnt der Pinsel einfach zu malen. Sehr wichtig für mich ist dann das volle Bewusstsein nicht einzuschalten zu wollen: Sobald vernünftige Gedanken zum Vorschein kommen, ist die Harmonie zwischen dem Unbewussten und der Kreativität unterbrochen. Ursache einer Kreativität ist oft auch eine innere Spannung und das Bedürfnis, sich von diesem Druck zu befreien, eine Aggressivität loszuwerden. Diese Situationen ergeben meine Berührungsbilder: luftig, düster oder ausweichend. Sie sind Abbild meines inneren Selbst.
Warum sind solche Kreativen Momente abhängig von einer innerlichen Problematik? Ist es die Tatsache, sich selber zu konfrontieren, die mir die Impulse zur schöpferischen Tätigkeit gibt, oder ist es die Tätigkeit, welche mich zur Konfrontation mit mir selber führt? Die Antwort auf diese Frage ist wahrscheinlich unwichtig, Die Tatsache, so oder so immer wieder neuartig empfinden zu können, ist dabei wesentlich.
In diesem Sinne versuche ich auch meine pädagogische Aufgabe zu erfüllen, also nicht in erster Linie an das Endproduckt zu denken, sondern dem Moment der Kreativität den Vorrang zu geben. Die Aktivität in der spontanen Auseinandersetzung mit einer empfundenen Problematik ist wesentlich. Wir sollten eine eigenständige Motivation suchen und uns nicht in einer Flucht vor uns selbst den Erwartungen anderer Menschen unterwerfen. Bedürfnisse zum Ausweichen spüren wir alle. Oft empfinden wir die Last der uns aufgebürdeten Normen.

Kandinsky äussert sich zur Bedeutung dieser Befreiung des Selbst wie folgt:
 „Durch die Empfindung allein, vor allem zu Beginn, gelingt es, das Wahre in der Kunst zu erreichen.“

LES ARTISTES BERNOIS SE PRÉSENTENT
Traduction de l’article parût dans la Berner Zeitung 1981

 

Au fond, quelle contradiction…
Essayer de définir mon idée de la création artistique est déjà en contradiction et à l’opposé de mon attitude que de vouloir définir la création artistique par un acte intellectuel.
Je n’aime pas trop parler d’art. Je préfère donner la préférence au ressenti qui se développe en pratiquant l’art ; il n’y a aucun moment plus propice pour la recherche de sa propre identité que l’instant de l’acte créatif, étant donné que souvent même la conscience d’être en train de peindre a tendance à disparaître.
Il existe des moments miraculeux où le temps et les environs n’existent plus et où commence un rêve qui se déroule inconsciemment. Ces moments sont certes désirables, mais ne peuvent être volontairement initiés.
Le besoin de peindre se manifeste à un moment donné, quelque part, et si les conditions extérieures sont propices, la créativité prend son élan. Des fois le déclencheur est un événement intense et marquant vécu dans l’environnement, parfois c’est le pinceau qui se met à peindre de lui-même. Ces moments–là sont sacrés, il ne faut pas que la conscience intervienne, pas de pensées, pas de réflexions. Dès que des pensées « raisonnables » se manifestent, l’équilibre harmonieux entre le subconscient et la créativité est rompu. Parfois l’origine du procès créatif est provoquée par une tension intérieure. Le besoin de se libérer de cette pression ou agression conduit à la création. De telles situations sont à l’origine de mes tableaux émotionnels : aérés, sombres ou hésitants. Ils sont à l’image de mon propre moi.
Pourquoi ces moments créatifs sont-ils dépendants d’une situation intérieure problématique ? Est-ce le fait de se confronter à soi-même, le déclencheur pour l’activité créatrice ? La réponse à cette question est probablement moins intéressante, que la capacité de pouvoir constamment ressentir de nouvelles émotions partant de ce déséquilibre pour le procès artistique.
Je me concentre sur l’activité qui résulte de la confrontation spontanée avec la problématique ressentie.
Il importe de trouver sa propre motivation et non de se soumettre et vouloir correspondre aux attentes de la société. Le besoin de se soustraire est typique pour chacun de nous. Souvent nous ressentons le poids des normes auxquelles nous voulons satisfaire.

Kandinsky prend position au sujet de l’importance de pouvoir se libérer de nos contraintes intérieures :
« C’est à travers la sensation elle-même, surtout au début que nous réussissons à atteindre le Vrai dans l’art ».